Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Long Ago...

21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 21:32

53,4

C’est ce que ma balance affichait tout à l’heure.
Et oui, c’était bien moi dessus ! Et non, je ne tenais pas la série complète des Harry Potter dans mes mains pour m’alourdir.
Bon, OK, c’était pas longtemps après avoir mangé, d’ici demain j’aurais bien perdu cinq cents grammes.
Mais quand même !

Ceux qui n’ont pas le privilège (ahem) de connaître ma personne physique auront peut-être du mal à comprendre les remarques qui précèdent.
Ils comprendront peut-être mieux si je leur dis qu’il y a trois ou quatre ans de ça, je devais peser 44 ou 45kg à tout casser, pour environ 1m63, ce qui n’est pas énorme. Si bien qu’on a déjà demandé à ma petite sœur si sa grande sœur n’était pas malade, parce qu’elle était bien maigrichonne quand même.
Il y a deux ans environ, je suis montée à 48kg, pour m’y stabiliser. C’est mieux, mais ce n’est toujours pas assez. Pas suffisant pour pouvoir donner son sang en tout cas. Et ça me mine.

Pourquoi je m’attarde sur toutes ces questions de poids ?
Et bien c’est simple. C’est parce que j’ai pris environ 5kg sur ces quatre derniers mois, et que chez moi c’est plutôt bon signe.
Très bon signe même.
Parce que la raison principale qui fait que je ne prends pas de poids, malgré le fait de manger pour quatre environ cinq fois par jour, c’est que je suis quelqu’un d’excessivement stressée, angoissée, anxieuse. Et que du coup, j’élimine beaucoup. Trop.
Et donc depuis quatre mois environ, il semblerait que quelque chose se soit débloqué.
Comment un tel miracle est-il possible ? Je crois qu’on peut trouver la réponse assez facilement dans les précédents posts de ce blog.

Le fait est que ces dernières semaines, j’entends se multiplier les « Tu as bonne mine » ou les « Tu as l’air épanouie » ou même les « On te sent vraiment heureuse » pour pas grand-chose.
Parce que j’ai dit bonjour. Peut-être avec un sourire moins timide qu’à l’ordinaire.
Parce que je pose vingt mille questions sans même attendre les réponses. Par excès d’enthousiasme.
Je ne le vois pas trop en me regardant dans le miroir, mais c’est peut-être vrai.
Que quelque chose a changé.

C’est facile de positiver, quand tout va bien.
Mais je ne peux pas m’en empêcher. Et en même temps, pourquoi s’en priver ?

Ce qui me permet de tenir pendant les coups durs, c’est de me dire que ça finira bien un jour.
Ce qui me permet de m’en remettre, petit à petit, c’est d’essayer d’y voir le bon. Et, quand je n’en trouve pas, de faire du bon avec ce qu’il y avait de mauvais.
Ca, c’est la théorie. En même temps, j’ai fait mon possible pour la mettre en pratique.
Parce que, pourquoi avoir si mal, si ça ne sert à rien ?

Que j’ai bien fait, d’être honnête avec moi-même. Même si j’y ai mis le temps.
Que j’ai bien fait, de dire basta !

Où en serais-je aujourd’hui, sinon ?

Je me suis toujours dit que les événements les plus pénibles, au fond, pouvaient, devaient servir à préparer le futur. Pour qu’il soit meilleur.
Un cavalier se relève plus performant d’une chute.

C’est marrant que je repense à ça maintenant. Parce que c’est précisément en tenant ce genre de discours que je me suis rapprochée – involontairement – de Martin la première fois.
En lui disant que si ses erreurs avaient ruiné une histoire maintenant, ça allait lui servir pour une prochaine peut-être, qu’il ne referait plus les mêmes. Qu’il en sortirait enrichi, d’une façon. Qu’il ne fallait pas s’enfermer avec ses idées noires, que tout ça n’était qu’une préparation pour un avenir meilleur.

Je crois qu’à l’époque, j’étais à mille lieues de penser qu’un jour, je devrais vérifier le bienfondé de mon propre conseil.

Finalement, j’y suis. Et que vois-je ?

Que malgré les déboires, les souffrances se sont arrêtées.
Qu’avoir connu des relations de déséquilibre fait que j’apprécie d’autant plus l’équilibre de ce jour.
Que le manque d’attention d’autrefois me fait m’émerveiller devant le moindre petit geste d’affection.
Que tout va bien, et que c’est en partie grâce à eux.

Alors merci. Et Adieu.

-----

Now Playing : Stars – Your Ex-Lover Is Dead

Partager cet article
Repost0

commentaires

N
Tu m'étonnes ! Ma mère et ma soeur m'ont carrément surnommée "Groc" (entendre par là Gros Cul, charmant non ? xD)Mais ça va, j'le vis bien ^^Elle est loin la nouillette :)
Répondre
A
À trop être heureuse, tu vas devenir obèse :D !
Répondre
L
Vive la positiviste attitude !Ça me fait plaisir de lire tout ça !CTO powaa, moi aussi je prends du poids.Mais je n'ai aucun problème de maigreur due au stress, bien au contraire.J'ai la fameuse "graisse du pensionnaire" guère améliorée par mes pépins physique qui m'ont tenu éloignés des terrains de sports divers et variés.Enfin, bref, je suis très contente pour toi, et je souhaite que ça dure ! 
Répondre
N
Beeen c'est un peu comme ce que j'ai entendu hier chez Delarue. Le thème de l'émission, c'était "mon physique ne me ressemble pas", et il y avait une femme d'environ la trentaine, blonde, yeux bleus et à forte poitrine, très jolie, qui venait dire sa tristesse de se sentir constamment cataloguée comme salope de service. Les femmes voient en elles une rivale, les hommes un coup à tirer. Du coup, elle se retrouve complètement seule.Et il y avait une femme dans le public, bien loin d'avoir ses charmes, qui n'arrêtait pas de lui dire, sur un ton de réelle agressivité "Pauvre petite fille trop belle", ou encore "Vous devriez en profiter au lieu de vous plaindre, y'en a qui n'ont pas votre chance", fortement sous entendu elle-même.Cette spectatrice en fait, bien loin d'écouter l'appel de la jeune femme, était en train de se décharger elle-même. Elle ne voulait pas, ne pouvait peut-être pas comprendre le désarroi de cette femme, qui "souffre" de sa beauté, alors qu'elle même a dû souffrir pendant longtemps de son physique ingrat.Ben avec les maigres, c'est un peu pareil."Ben j'aimerais bien être comme toi moi", "J'aimerais bien manger comme quatre sans rien prendre"."Et puis si tu n'es pas contente, tu n'as qu'à manger."Celle-ci, c'est celle qui me bouffe le plus. Comme s'il s'agissait de manger...Ma mère et ma soeur n'arrête pas de dire que je suis grosse, même le n'amoureux appelle mon ventre "Baloo" xDMais moi je m'en fiche.C'est vraiment un bon présage :)Vive Lorie, gourou de la positive attitude ;)
Répondre
M
Un 'tit commentaire légèrement egocentrique. C'est fou ! J'ai exactement les mêmes "problèmes" de poids que toi, Camille. J'ai toujours été nerveuse, stressée, avec un métabolisme qui consomme plus que ces gros 4x4 en pleine accélération, ... c'est bien simple, quand je suis née, les docteus ont dit à ma maman: "Houlà, vous avez une fille tonique, madame!" Héhé ^^Par contre, j'étais à 53 Kg et j'étais redescendue à 49 Kg il y a quelques mois mais à défaut d'avoir une balance chez mon père, je ne sais pas si j'ai réussi à remonter la barre ;-)Quoiqu'il en soit, c'est super pour toi! Et dire qu'il y en a qui ferait n'importe quoi pour vaincre leurs rondeurs féminines. Tss, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre xD* fin du "moi, je" *Comme quoi, la positive attitude de Lorie, c'est pas si mal, au final, hein? ^^
Répondre